LE CARACTÈRE
Je suis se genre de fille plutôt discrète sans trop l'être non plus qui aime étudier, parler un peu avec les profs à la fin du cours et tout ce qui s'en suit. Enfaite je suis plus souvent dans mes livres de cours ou dans n'importe quel autre livre, d'ailleurs, que dehors, en soirée. Roxanne, elle, est tout le contraire de moi à ce niveau là. Dès qu'elle a mon corps elle en profite pour sortir en soirée, sécher les cours et jouer de... mes formes. Ça je l'ai compris quand je me suis réveillé avec un parfait inconnu totalement nu dans mon lit. Elle, avec les mecs elle sait y faire, moi non, je n'ai jamais eut de vrai rendez-vous avec un garçon ni de vrai relation d'ailleurs et, avant qu'elle prenne les devants, j'étais encore vierge. Mais ça ne me gêne pas, les garçons ne sont pas une priorité dans ma vie, contrairement à Roxanne. Si elle continue comme ça je peux faire une croix sur la carrière brillante carrière à laquelle je rêve. Enfaite... elle est mon total opposé, elle est tout ce que je ne suis pas et inversement. Et je déteste ça. La seule chose qu'on aurait en commun c'est notre curiosité. Le mystère m'intrigue et j'aime lever le voile sur les secrets. Et à en voir les situations dans lesquelles elle me met, je dirais qu'elle aussi. Un autre petit détail à noter chez Roxanne, elle a le sang chaud à un point qu'elle serait, sûrement, capable de tuer quelqu'un sous le coup de la colère. Non, enfaite j'en suis certaine. Mais, en même temps, qu'est-ce qu'elle en a à faire ? Si elle venait vraiment à commettre un meurtre, ce serait moi qui serait en danger, obliger de fuir comme une... bah, oui, comme un tueuse, pas elle.

L'HISTOIRE

17 ans avant l'orage

J'avais 4 ans, ça faisait des mois et de mois que j'attendais ce jour, le jour où mon père devait venir me voir. Depuis que mes parents s'étaient séparés il ne venait que très rarement. Au départ c'était une fois par mois, puis une fois tout les trimestre. Et maintenant... Maintenant on ne savais pas trop. Mais aujourd'hui c'était mon anniversaire, et je savais qu'il ne raterait ça sous aucun prétexte. Il viendrait, j'en étais certaine. J'avais d'ailleurs passer toute la matinée devant la porte d'entrée avant que ma mère ne me place de force sur un chaise et me mette des crayons de couleurs dans la main. Bref, je coloriais des princesses. J'avais les yeux rivés sur l'horloge et toutes les dix minutes je jetais un regard en arrière vers la porte d'entrée. 5h30... Il n'allait pas tardé j'en étais sûre. Un quart d'heure plus tard, on frappa à la porte. Je bondis de ma chaise courant vers la porte d'entrée. C'est pourtant ma mère qui vint ouvrir, la poignet étant encore un peu trop haute pour moi. « Oh, bonjour madame McCallister. » salua ma mère. Déçu je retourna à ma place la tête enfuis dans le menton. Quand ma mère eut fini de discuter avec la voisine elle s'approcha doucement de moi. « Maman, il est où papa ? » « Je pense... que papa ne viendra pas. » Je la regarda un instant avec de grands yeux tout en faisant "non" de la tête. Elle disait n'importe quoi, c'était obligé, j'étais petite et malgré qu'il soit peu présent, je savais que mon père était incapable de rater mon anniversaire. Ainsi quand j'entendis à nouveau sonner, je me précipitais comme une furie à la porte. Bientôt suivit de ma mère qui roulait de l’œil. « Alors qui c'est la grande fille qui fête ses 4 ans ? Parce que je crois bien que j'ai un cadeau pour elle. » « Papa ! T'as vu, maman, je savais qu'il viendrait ! » Quelques années plus tard, il a réellement arrêté de venir nous voir mais je ne lui en voulait pas. Je souhaitais son bonheur même si cela voulait dire qu'il devait se faire sans nous.

2 semaines après l'orage

« Maman je vais très bien, je t'assure. » Ma mère me fixai les yeux en larmes, s'opposant à ce que je venais de dire par un geste de la tête. « Non, tu as changé. C'est comme... s'il y avait deux personnes en toi. » Pourquoi elle me faisait cette scène ? Je n'en savais absolument rien, c'était peut-être un peu trop pour elle. J'avais dût mal lui parler, peut-être même que j'avais été violente... Peut-être même qu'elle avait été violente. Elle voyait sa fille changer devant ses yeux, d'un coup d'un seul et je comprenais qu'elle est du mal avec ça. Si seulement elle voulait bien se contenter de mon explication. « Maman... » « Non, Alexia, je penses... que tu devrais aller voir un spécialiste. » Un spécialiste ? Ce n'était pas un spécialiste qu'elle voulait m’emmener voir ! Elle voulait qu'on m'attache avec une camisole qu'on me drogue au médicament et qu'on me laisse pourrir dans une cellule sous prétexte que j'étais folle. Mais je ne l'étais pas, alors pourquoi elle s'entêtait à croire le contraire ? « Maman, je... » « Je te conseil de réfléchir à deux fois avant de faire ça... Appelle qui que se soit et je te jure que je reviendrais, un jour ou l'autre, pour te tuer de mes mains ! » Je pris une grande inspiration. Oh mon dieu, ça recommençait. S'il y avait bien un moment pendant lequel j'aurais voulu que Roxanne ne pointe pas le bout de son nez c'était bien celui-là. « Lâche moi, espèce de monstre ! » S’emparant d'un couteau qui traînait sur le plan de travail, elle le pointa dans ma direction. La lâcher ? Je baissa les yeux verts ma main entrain de lacérer son poignet et dans un petit hoquetement de surprise je relâcha la pression. Je ne me rappelais même pas lui avoir attraper le poignet. C'était vraiment... horrible cette impression de manque, de toujours essayer de retrouver les pièces du puzzle. Dans certains cas, comme celui là, c'était plutôt facile mais dans d'autres... c'était loin d'être un jeu d'enfant. « Maman... » « Sors de ma maison ! » Je restai un instant à la fixai, sans un mot, avant de hocher la tête. « Je penses... enfin, je vais aller dormir chez Rachel, si jamais... » « Tu ferais bien de prévenir ta cousine pour cette chose en toi ! » Chez Rachel j'y suis restée... une semaine, jusqu'à ce que "je" lui lance une casserole d'eau chaque au visage. Après ça j'ai prit mais clic et mes clac et je me suis trouvé un petit appartement en banlieue dans lequel je vivais seule. Plutôt mourir que de prendre le risque de me choisir un colocataire.

1 mois après l'orage

Je la déteste, je la déteste, je la déteste, je la déteste ! Depuis ce matin je m'entêtais à répéter cette phrase en boucle dans ma tête comme si, avec de la persévérance, Roxanne finirait par partir. Comme si ça allait sincèrement changer quelque chose... S'il n'avait suffit que de ça elle serrait partie depuis longtemps. En attendant j'étais là, en TIG pour 3 semaines, dans cette horrible tenue orange que porte les prisonniers à rattraper ses conneries. Ce qu'il s'était vraiment passé pour que je me retrouve ici je ne le savais même pas. La seule chose que je savais c'est qu'elle m'avait rendu les manettes alors qu'elle avait la main ensanglanté et le regard braqué sur un fille avec le nez cassé entrain de me hurler des insultes. Bref, j'étais là pour bagarre. Et le jour où elle tuerait quelqu'un, hein ? J'espère qu'elle savait que, si j'étais en prison elle y était aussi, et que, contrairement aux TIG on en sortait pas si facilement. Ramasser des déchets sur les routes... j'avais quand même mieux à faire, étudier par exemple. Attendez, attendez, ne me dîtes pas qu'avoir fait des TIG c'est comme avoir un casier judiciaire ? Quel hôpital voudrait de moi après ça ? (et je ne parle pas d'hôpital psychiatrique, bien sûre) Trop occupé à trier les ordures, je me fis surprendre par un mec qui me piqua les fesses avec sa pince à ramasser les déchets. « Hé ! T'es là, pour quoi toi ? » Il était brun, plutôt grand et me fixait avec un grand sourire niais aux lèvres. « Je me suis battue. » Il resta un instant dans le silence, me regardant de haut en bas en grimaçant légèrement. A voir sa tête, je pouvais dire sans problème que ce n'était sûrement pas ce à quoi il s'attendait, il semblait même plutôt dessus de ma réponse. « J'veux pas te vexer mais t'as même pas une tête à te battre avec un bisounours. Enfaite j'avais parié que t'étais là pour avoir volé des bonbons. » « Je vois pas ce que je gagnerais à faire ça. » Et comme il continuait de me fixer d'un air... bizarre je me sentis presque obligé de continuer : « Et puis, de toute façon, c'est pas moi qui me suis battu. » « Ah oui ? Et pourquoi cette autre personne n'est pas là, à ta place, hein ? » Je soupira. Comme s'il y avait un espoir qu'il comprenne. Personne ne pouvait me comprendre, personne ne voulait me comprendre. Pour tous j'étais une folle, une schizophrénique qui refusait de se l'admettre alors à quoi bon m’acharner ? « Laisse tomber, tu veux ? »