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 Les filles c’est comme des poupées russes. Chaque fois qu’on croit tenir la bonne, on en découvre une nouvelle.

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S. Valentine Niedziel
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S. Valentine Niedziel
' Let it never be said that romance is dead. '
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Σ Je peux : entendre les prières des gens
Σ Âge : 21 ans
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MessageSujet: Les filles c’est comme des poupées russes. Chaque fois qu’on croit tenir la bonne, on en découvre une nouvelle.   Les filles c’est comme des poupées russes. Chaque fois qu’on croit tenir la bonne, on en découvre une nouvelle. EmptyLun 30 Juil - 7:48

Jonas & Val'
" Les filles c’est comme des poupées russes. Chaque fois qu’on croit tenir la bonne, on en découvre une nouvelle. "

Les filles c’est comme des poupées russes. Chaque fois qu’on croit tenir la bonne, on en découvre une nouvelle. Susie10


Il y avait ce flottement, cette indécision parfaite, cette insensibilité qui n’appartient qu’aux rêves. Cela faisait pourtant un mois que Susie s’était réfugiée en Angleterre et qu’elle se présentait sous son deuxième prénom, mais l’angoisse lui arrachait toujours un sursaut, comme une bête qui se sait traquée dans les bois sans jamais voir l’ombre d’un canon ou d’un chasseur. Et puis il y avait ce murmure permanent qui psalmodiait dans un recoin de son esprit. Tous ces désirs, tous ces vœux inavoués, tous adressés à des croyances, du vide, des divinités, à eux-mêmes, toutes ces prières qui se bousculaient pour l’envahir, pour la paralyser. Elle avait passée des jours entiers à gémir dans l’obscurité de sa chambre, tout son corps hurlant des supplications pour qu’on la laisse en paix, pour qu’ils se taisent, pour qu’ils cessent d’interférer dans ses pensées. Puis ce soupçon infatigable qui la poussait sans répit à dépasser les limites, à outrepasser toutes les lois, avait reprit le dessus. C’avait été d’abord comme un murmure parmi les autres, puis un grondement sourd annonciateur de conflit. Cette rage avait couvert toutes les voix. Toutes sans exception. Elle les avait muselées, et le soulagement qui s’en dégageait était incroyable. Mais une fois cette fureur retombée, elles étaient revenues, plus décidée que j’avais à se faire entendre. C’était un supplice incroyable que d’entendre toutes ces supplications sans même avoir de bonne conscience. Susie ne se sentait pas responsable de tout le malheur du monde, de la famine, des catastrophes naturelles, des violences conjugales ou des accidents de la route et pourtant tous ces murmures suppliants des divinités qui n’existaient peut-être pas entaillaient profondément son moral.
Puis la solution s’était offerte à elle : l’alcool empâtait ces voix. Elle n’avait pas besoin de finir ivre pour les oublier, un verre suffisait à les atténuer. Depuis trois jours déjà elle sortait à la même heure, au même endroit, buvait le même verre et il lui semblait même qu’elle observait toujours les mêmes individus.

Son crâne était déchiré de douleur comme si un chien désireux de ronger de la moelle grattait furieusement son cerveau. Elle s’aperçut furtivement dans le miroir de la chambre, pâle fantôme de celle qui avait peut-être tué ses propres parents. Elle rit doucement. Comme si elle pouvait être un fantôme. Comme si Susie Valentine Niedziel pouvait se laisser abattre en deux mois. La guerre ne faisait que commencer. Elle était prête à rayer toutes les religions de la Terre pour que ces voix cessent de brasser dans un coin de son crâne. Elle fouilla dans le sac de sport qui traînait dans un coin pour en tirer une robe qui aurait plus été à sa place sur un court de tennis, portée par quelque fille ne jurant que par Lacoste. Dans le fond, ça avait peu d’importance, qu’elle ressemble à quelqu’un ou n’importe qui dans le fond, l’essentiel était d’être vivante et déterminée à trouver une occupation digne de ce nom dans ce trou. Elle ne connaissait personne, et ce, malgré ce mois écoulé depuis qu’elle se trouvait dans le coin. Ca aussi, ça importait peu. Trop indépendante pour se soucier véritablement de critère de sociabilité, Susie ne ressentait pas la solitude qui aurait pu la ronger en plus de trente jours.

Vingt-deux heures. Machinalement elle regarda à deux fois qui se trouvait autour de l’entrée du bar. Fumeur, personnages bruyants, groupe préférant rester au frais, la population externe au bar était un avant-goût de l’intérieur. En voulant se frayer un chemin dans la foule, elle bouscula un jeune Américain qui s’empressa de s’excuser à sa place. Susie lui servit quelques excuses bredouillantes, toutes plus fausses les unes que les autres puis disparut après un dernier faux-sourire gêné. Tous des amateurs. Elle ouvrit le portefeuille qu’elle venait de voler, y prit simplement quelques billets puis le glissa dans la poche d’un type racontant bruyamment une blague qui n’avait rien de divertissant. Elle se faufila à l’intérieur du bar, et dut se hisser sur la pointe des pieds pour faire un bref signe de main au patron. Il rejeta son torchon sur son épaule et l’accompagna jusqu’à une porte de service. La plupart des gens ne se doutaient pas nécessairement de ce qui pouvait se passer derrière celle-ci. Après l’orage fatidique, le patron avait vite compris qu’il pouvait en tirer parti. Ils avaient mis dehors les anciens joueurs de poker, ne les trouvant plus assez rentables puis avaient favorisé fortement l’entrée à la cave à tout ceux qui étaient victimes des phénomènes, tout ceux qui avaient des pouvoirs. Cela leur permettait de se retrouver entre eux, comme une bande à part qui partage un point commun vague. Le patron agitait sous son nez sa large paume. Valentine leva les yeux au ciel, fit une moue enfantine et lui céda quelques livres.
L’ambiance était différente. Moins hostile à son goût, détendue et électrique à la fois. Elle balaya rapidement la salle du regard, repérant des visages familiers même si elle ne leur avait jamais parlé. Elle prit un verre au bar puis s’adossa mollement à un mur, fixant ce jeune homme qu’elle avait vu tous les soirs. Il semblait absorbé ailleurs, mais cela allait parfaitement à Valentine qui pouvait ainsi l’observer tout à son saoul. Son regard glissa et un sourire étira ses lèvres lorsqu’elle discerna le portefeuille du garçon, négligemment mis dans la poche arrière de son jean. Elle but une gorge et se mordilla doucement la lèvre, hésitant à le lui prendre comme elle savait si bien le faire.


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