Why don't you recognize me ?
❝ Alexia E. Millers & B. Kriss Cowels ❞

T'ouvres les yeux tranquillement et par chance t'as pris la peine de fermer les rideaux de ta chambre avant de te coucher, ce qui fait en sorte que maintenant tu ne te fais pas aveugler par la lumière du soleil. Tu sais très bien que le soleil est haut dans le ciel, mais t'as tout de même aucune idée de l'heure qu'il est. Tu te retournes donc pour voir ton cadran et c'est à ce moment là que tu te rends compte qu'une chance que t'avais rien de prévu aujourd'hui parce que t'aurais tout rater. Tu te redresses tranquillement, parce que si tu y vas trop vite t'as l'impression que ta tête pourrait éclater. T'as surement encore trop bue hier soir, mais tu t'en fou parce que c'était plutôt une bonne soirée hier. Tu y repenses tout en marchant en direction de la salle de bain, parce que même si c'était une bonne soirée hier, t'as pas l'intention de continuer de sentir l'alcool et la fumée de cigarette toute la journée. Enfin, pour le reste de ta journée.

Après avoir pris une bonne douche chaude, t'être vêtis et coiffé, tu te diriges vers la cuisine. Quoi de mieux pour s'enlever une gueule de bois que de prendre un bon café ? Rien, seulement en farfouillant dans toutes les armoires de la cuisine, tu ne trouves plus le pot de café. Tu lâches un gros merde bien sonore dans ton appartement avant d'attraper ton sac à main et tes clés pour sortir rapido-presto de ton loyer. Dehors tu sens l'air frais te fouetter le visage. Ça te réveille un peu, mais pas tellement, tu te dis donc que prendre ta voiture serait pas la meilleure idée au monde, puis une marche ne pourrait que te faire le plus grand bien et surtout que ça commencerait mieux ta journée puisque t'es pas assez en forme pour faire ton jogging habituel. M'enfin, pendant que tu marches en direction du café du coin, tu te vides la tête le plus possible, t'essaies de penser à rien, parce que dès que tu te mets à penser à un truc, t'as l'impression que t'as tête va exploser en mille morceaux et que ta cervelle va éclabousser tout le monde qui t'entoure.

Heureusement tout ça s'arrête dès que tu pousses la portes du Guglio caffe. Les odeurs qui s'y trouvent sont juste magnifique. Les mélanges de saveurs de café, de pâtisserie ou encore de tout ce qu'ils peuvent faire emplissent le petit café et te donne tout de suite l'eau à la bouche. Maintenant c'est pratiquement ton nez et ton estomac qui gargouille qui guident tes pas jusqu'à la file, car même à cette heure, il y avait quand même quelques personnes qui attendaient. T'étais pas impolie tout de même et tu sais très bien te conduire en société, tu fais donc la queue comme tout le monde, tu regardes autour de toi en attendant, tu fouilles dans ta sacoche pour attraper ton téléphone cellulaire et passer le temps. T'es comme ça pendant près de 3 ou 4 minutes quand tu te rends compte que la fille juste en avant de toi, tu la connais. Tu l'as rencontré hier soir pendant le party. T'en est sur et certaine, quoi que tu doutes quand même un peu puisque tu l'as seulement vue de biais. Tu tapes alors sur son épaule pour qu'elle se retourne.

« Roxanne ? »

Passer au café du coin chaque matin, c'était un peu un rituel pour moi. Avant de partir à l’université j'aimais me manger un petit quelque chose et me boire un chocolat chaud. Ainsi, je passai la porte de la boutique dans un petit son de clochette avant de prendre place dans la file d'attente. Décidément, le Guglio attirait de plus en plus de monde. Il faut dire qu'il n'y avait pas trois tonnes de cafés dans la ville et puis, celui-là, était de loin le meilleur, il n'y avait qu'à tendre le nez pour s'en rendre mieux compte. Heureusement, je n'avais pas à me pressé, et puis, ayant l'habitude, je faisais toujours en sorte d'avoir le temps de faire la queue et de boire mon chocolat sans me pressé. Après 4-5 minutes d'attentes, la fille derrière moi dans la file me tapota l'épaule. Immédiatement je me retourna. « Roxanne ? » Ah, d'accord... Bon, qu'est-ce que '"je" lui avais, encore, fait à elle ? Je m'étais battue, peut-être ? Non, j'avais déjà eût à faire à ça et, souvent, les intéressés ne se contentait pas du petite tape sur l'épaule. Non, c'était plutôt du genre : « Hé, Roxanne, tu te rappelles de moi ? Non, parce que moi je me rappelle bien de toi, tiens d'ailleurs je te présente mon copain. » Le copain... soit une armoire à glace de deux tonnes pour 4 mètres 50. Mais, bon, rares étaient ceux qui souhaitaient vraiment cogner sur une fille. Hallelujah ! Il restait peut-être encore un peu d'espoir pour le genre humain, finalement ? Bref, j'étais quasiment certaine que je ne l'avais pas frappé, de plus, je n'avais remarqué aucune cicatrice alors que Roxanne était loin d'être du genre "petite poigne" Alors, qu'est-ce que j'avais bien pût lui faire ? Est-ce que j'avais...? Oh non, pas avec une fille ! Secouant la tête comme pour me débarrasser d'une mauvaise image, je revins à cette fille qui se tenait debout face à moi. « Salut, hum... » Premier problème, son prénom. Je ne vois même pas pourquoi j'essayais de m'en souvenir vu que je n'avais aucun souvenir de notre rencontre. C'était ça le problème avec cette connerie de pouvoir, deux personnes, deux personnalités et deux mémoires. Enfin pour moi toujours. Chez Roxanne c'était, sûrement, un peu différent. J'avais l'impression que tout ce que je voyais elle le voyait aussi et qu'elle se délectait de me mettre dans des situations toujours plus horrible. D'ailleurs, tout ça, j'en avais la preuve quand elle apparaissait comme un fleur dans mon champ de vision. Mais bien sûre, j'étais toujours la seule à la voir. « Comment tu t'appelles, déjà ? » finis-je par lui demander en me disant que, de toute façon, la réponse ne viendrait pas toute seule.

Why don't you recognize me ?
❝ Alexia E. Millers & B. Kriss Cowels ❞

De dos, les gens se ressemblent énormément. De dos, une simple couleur et une coupe de cheveux peuvent te faire passer pour quelqu’un d’autre et tu te dis que c’est peut-être ce qui t’arrivait en ce moment. Tu t’étais peut-être trompé sur la personne, mais bon, ça arrive à tout le monde et tu le sais. Puis, si c’est le cas, tu t’excuses auprès de la personne comme on te l’a appris et tu continues ta journée comme si de rien était. Le truc, c’est qu’au moment où elle se retourner vers toi, tu vois pleinement son visage et tu es maintenant sur à cent pour cent que c’est bien Roxanne, la fille que t’as rencontrée dans un party la veille. Seulement elle avait pas tellement l’air de se rappeler de toi, tu pouvais le voir à l’expression que faisait son visage, quoi que en même temps elle avait l’air un peu soulagé ce qui était plutôt étrange, mais bon, peut-être qu’elle s’attendait à pire quand tu lui as tapoté l’épaule. M’enfin, elle finit par te saluer et te demander comment tu t’appelles. Alors là, tu ne t’attendais pas à celle-là, t’es bouche-bée pendant quelque secondes à essayer de te rappeler de la soirée d’hier pour savoir si Roxanne était si soule qu’elle en aurait oublié ton nom, mais avec ce que tu te rappelles la réponse serait plutôt non. Mais bon, on ne sait jamais avec les gens..

« Kriss… »

Ton nom sort de tes lèvres presque machinalement, tout en essayant de comprends pourquoi est-ce qu’elle ne se souvent pas de toi. Tu trouves ça vraiment mais vraiment bizarre. Comment peut-on oublier quelqu’un alors que l’on a passé une soirée d’enfer avec cette personne. Seulement, sans t’en rendre compte tu te mets à penser à voix haute.

« Tu ne te souviens réellement pas moi ?? On a fait le party toute la nuit hier … »

Oui, bon toute la nuit c’est plus une façon de parler, parce que vers trois heures du matin tu dormais paisiblement dans ton lit, mais bon, elle devait avoir compris l’idée. Puis sans savoir quels fils se sont touchés dans ta tête, tu te rappelles une soirée où tu avais pratiquement tout oublié parce que t’avais fait un peu trop de mélange et tout ce que tu te souviens c’est ce qui entoure les quelques photos que t’avais pu prendre avec ton téléphone portable. Tu sors alors le tien de ta sacoche. Ça te prend à peu près une minute avant de le trouver parce que c’est pire qu’une zone de guerre ce sac, mais tu finis tout de même pas mettre la main dessus. Tu te mets alors à chercher dans tes photos, car même si la soirée d’hier est encore un peu floue et que ta tête te donner l’impression qu’elle va exploser dans les prochaines secondes, tu sais que tu vas finir pas trouver des photos qui pourraient peut-être l’aider à se souvenir te toi.

« Tien.. Regarde.. C’est des photos de la soirée d’hier.. »

Tu lui tends ton téléphone cellulaire pour qu’elle puisse les regarder de plus proche et peut-être se rappeler de qui tu es. Puis dans le pire des scénarios, elle se souviendra pas de toi et c’est tout..